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37 KM DE PALISSADES

Assiégeant en passe de devenir assiégé, César ne lésine pas sur les fortifications.

Lorsqu’il arrive devant Alésia, César commence par faire le tour du site. Et il se rend compte que l’oppidum est naturellement très bien défendu, des falaises de 10 à 30 m en font presque tout le tour. A l’est et au sud-ouest, points faibles des barrières naturelles, des “murus gallicus” ou “murs gaulois” prennent le relai : c’est une muraille de 4 m d’épaisseur, constituée de pierre, mais aussi de terre pour amortir les coups, et consolidée avec des poutres.

 

César comprend qu’il ne pourra pas déloger Vercingétorix de là. Il faut l’assiéger. A condition de voir les choses en grand, le site s’y prête : des monts, crêtes et collines entourent l’oppidum, César conçoit alors un mur hermétique, la contrevallation, qui passerait par chacune de ces protubérances, pour une longueur totale de 15 km. Au boulot !

On ne chôme pas, dans la légion : au bout de 15 jours, l’encerclement est presque complet. Vercingétorix fait alors donner sa cavalerie sur le site qui s’y prête le mieux : la plaine des Laumes, à l’Ouest de l’oppidum. Nouvel échec : les cavaliers germains et les légions l’emportent. Vercingétorix décide alors de renvoyer sa cavalerie pour lever une armée de secours auprès des autres tribus.

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Mais César a vent du plan, grâce à des déserteurs et des prisonniers. Craignant d’être à son tour enfermé tel une poupée russe, il décide d’ériger une seconde palissade, de circonvallation cette fois, pour faire face à un ennemi sur l’arrière de ses lignes. Et c’est reparti, pour 22 kms de mur cette fois. Le dispositif complet, avec les deux enceintes, est achevé en seulement 5 semaines.

 

Entre les deux palissades, César dispose 23 fortins à intervalle régulier, le gros des troupes cantonnant dans des camps (entre 6 et 11). Il confie le nord du dispositif à son premier lieutenant, Labienus, mais c’est le côté le plus escarpé, donc le moins vulnérable. Il se réserve le Sud, sur la Montagne de Flavigny. La vue y est jolie, car elle embrasse tout l’oppidum, mais César l’apprécie surtout pour la vision qu’elle lui donne du champ de bataille. En plus, il on n’y a jamais le soleil dans les yeux !

 

Voilà, vous savez tout pour conseiller César sur son plan de fortification !

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